Mitsubishi i-MiEV – Partie 4 – Conclusion

Pour conclure cette série d’articles sur la Mitsubishi i-MiEV, voici quelques commodités et curiosités du véhicule, ainsi que mon expérience avec celui-ci.

L’habitacle (suite)
Rangements et commodités
Les espaces de rangement sont peu nombreux dans la i-MiEV. Alors qu’il n’y en a pas dans la console centrale, on retrouve seulement un très petit rangement au plancher et un coffre à gants de format moyen.

On retrouve un espace de rangement dans les portes avant, tandis qu’il n’y en a pas aux portes arrière.

Les porte-gobelets à l’avant sont rétractables. Ils sont dissimulés de chaque côté du tableau de bord sous une bouche de ventilation.

Les pare-soleils ne sont pas extensibles. Ils sont munis d’un miroir non éclairé, mais les plafonniers incandescents suffisent à la tâche.

Les curiosités
En expérimentant la Mitsubishi i-MiEV, j’ai pu observer quelques éléments inhabituels, qui n’enlèvent rien à la qualité du véhicule, mais qui ont tout de même attiré mon attention.
Curiosité no 1 – Leviers des ports de recharge
Au bas du tableau de bord, on retrouve un levier pour ouvrir la porte du port de recharge de niveau 2 (qui est située à l’arrière droit du véhicule). Au plancher, à gauche du siège du conducteur, on retrouve un levier pour ouvrir la porte du port de recharge rapide (qui située à l’arrière gauche du véhicule).

Au moins les portes des ports de recharge sont verrouillées, alors qu’elles ne le sont plus pour la majorité des VÉ d’aujourd’hui. Toutefois lorsqu’on est peu familier avec le véhicule, il est difficile de savoir quel levier ouvre quelle porte.
Curiosité no 2 – L’ouverture du capot
Le levier pour l’ouverture du capot est dissimulé sous le tableau de bord près de la porte côté passager. Est-ce un vestige d’un véhicule qui a d’abord été conçu pour une conduite avec un volant à droite au Japon?
Pour ouvrir le capot, à défaut de devoir faire un exercice de gymnastique pour atteindre le levier, il faut alors sortir du véhicule et ouvrir la porte du passager pour y arriver. Si votre garagiste ne connait pas votre i-MiEV, rendez-lui service en indiquant son emplacement, car en plus d’être du mauvais côté, le levier n’est pas très visible.

Curiosité no 3 – Sièges chauffants
Le positionnement du contrôle pour le siège chauffant du conducteur est situé à gauche dans le tableau de bord tandis que celui du passager est en bas de la console centrale. Pourquoi ne pas les avoir mis ensemble?

Curiosité no 4 – Sélecteur d’embrayage

Sur le levier d’embrayage, on retrouve en plus du traditionnel « D » le mode « ECO » et le mode « B ».
Le mode ECO rend l’accélérateur moins réactif. Il permet d’économiser l’énergie et augmente la régénération de la batterie.
Le mode B rend les accélérations et la récupération d’énergie plus agressives. Une forme de mode sport.
Toutefois, il est curieux que le mode ECO (qui est le plus économe lors des accélérations), ne soit pas celui qui maximise la récupération d’énergie au freinage. Le mode B étant celui qui maximise la récupération.
Encore plus étrange, les modes ECO et B ont été dissimulés par deux plaques superposées dans les variantes européennes du véhicule : les Peugeot i-ON et Citroën C-Zero. Pourtant, le mécanisme et la programmation sont en place pour offrir ces 2 modes additionnels.
Ci-contre, à gauche la plaque de recouvrement de l’embrayage des i-ON et C-Zero. Au centre, on peut observer que sur la plaque de guidage du levier (qui est positionnée sous la plaque de recouvrement), le découpage des 2 dernières positions du levier de vitesse n’a pas été complété. Il suffit de les découper et de remplacer la plaque de recouvrement. À droite une nouvelle plaque de recouvrement de la i-MiEV pour l’Europe (Mode « B » et « C » au lieu de « ECO » et « B » en Amérique du Nord).

Cliquez sur ce lien pour visualiser une vidéo (en anglais) pour les explications détaillés de la modification à effectuer, le tout débutant avec une touche d’humour.
Curiosité no 6 – Une télécommande

La Mitsubishi i-MiEV est équipée d’un accessoire que l’on ne retrouve pas avec les autres VÉ : une télécommande.
Cette télécommande permet de régler le pré-conditionnement du chauffage ou de la climatisation de la cabine, seulement si le véhicule est branché au réseau. Le dégivrage peut être activé également avec celle-ci.
La télécommande permet de programmer le temps de recharge au moment désiré.
Il est possible de surveiller le niveau de charge via un indicateur sur la télécommande (une petite batterie divisée en 3 sections, sans aucun pourcentage).
Cette télécommande fonctionne à l’aide d’une fréquence radio. Sa portée est limitée à 100 m (328′) et pourrait être moindre si un obstacle tel qu’un mur de béton y fait barrage.

Lors la mise en marché initiale de la Mitsubishi i-MiEV, cette télécommande devait être un accessoire fort utile et novateur, mais en 2016, comparativement à la Nissan Leaf qui permet d’utiliser une application cellulaire n’importe où pour communiquer avec le véhicule et obtenir plus d’informations, l’approche de Mitsubishi pourrait paraître archaïque.
Vous trouverez sur l’image de gauche, les différents affichages possibles pour la télécommande.
Les Recharges
La borne de recharge portative
La borne de recharge portative de niveau 1 (120 V en Amérique du Nord), de la i-MiEV offre une option intéressante pour éviter de surcharger un circuit électrique, lorsqu’il est sollicité pour d’autres besoins (conditionnel à ce que l’ensemble des besoins soient inférieurs à la capacité du circuit).
À l’aide d’un bouton sur la borne, il est possible de demander un courant de 8 Amp au lieu de 12 Amp.

Toutefois, la recharge est très lente. Pour une recharge complète avec 12 Amp, de 14 à 16 heures sont nécessaires. Avec un courant de 8 Amp, il faut entre 22 et 25 heures pour compléter la recharge.
Recharges niv 2 et 3
Avec une borne de recharge de niveau 2 (240 V), il faut entre 6 et 7 heures pour effectuer une recharge complète pour une batterie de 16 kWh, ce qui est un peu lent comparativement aux 5 à 7 heures d’une Nissan Leaf 2016 disposant d’une batterie de 24 kWh.
Pour une recharge rapide de niveau 3, il faut 30 minutes pour passer de 0 à 80% de charge, ce qui est comparable à la Nissan Leaf de la même époque.
La batterie

La Mitsubishi i-MiEV est dotée d’une batterie Li-ion de 16 kWh dont 14.5 kWh sont accessibles.
Quelques rares entreprises offrent une augmentation de la capacité de la batterie dont l’entreprise australienne Electric Dream Machine qui propose une solution de 30 kWh pour la i-MiEV au prix de $16,000 AUD.
Expérience de conduite
À l’origine, lors de sa première apparition au salon de l’auto, en raison de son style, de sa conception et des petites dimensions de ses roues, je n’ai jamais considéré ce véhicule sérieusement et j’avais tord.
Bien qu’elle ait de petites roues étroites, celles-ci permettent au véhicule de meilleures accélérations tout en offrant moins de résistance au sol pour maximiser l’efficacité énergétique. Positionnée aux extrémités du véhicule, elles maximisent son empattement et par le fait même le confort à bord.

En ville et sur la route, le véhicule est relativement confortable considérant son petit gabarit. La tenue de route est surprenante, on ne s’y attend pas. Mais quel plaisir de conduire ce véhicule! Certes, ses accélérations ne se comparent pas à celles d’une Tesla, mais pourraient faire l’envie de nombreux propriétaires de petites voitures à essence.
Tel que mentionné précédemment, avec sa position de conduite haute, son excellente visibilité, sa capacité à se faufiler partout, la i-MiEV est tout indiquée pour la conduite en ville. Attention toutefois aux nids-de-poule, la i-MiEV n’est pas la plus confortable sur les chemins accidentés.

Sur la route, elle se débrouille bien et demeure stable, mais l’absence d’appui-bras et de régulateur de vitesse fini par se faire sentir. Si vous n’êtes pas pressé, il est possible de voyager avec la i-MiEV, mais la patience sera de mise car vous devrez effectuer des recharges rapides très fréquemment, en raison de sa faible autonomie (qui sera assurément inférieure à 100 km sur la route, en fonction de la vitesse et des conditions météo).

En hiver, selon certains propriétaires de i-MiEV, le véhicule se débrouille bien dans la neige malgré qu’il s’agit d’un véhicule à propulsion. Avec la combinaison de bons pneus d’hiver, du poids de sa batterie dont le centre de gravité est bas et d’une bonne gestion de la propulsion, on obtient une bonne tenue de route dans la neige.
Lorsque coincé, il est possible de désactiver le système de contrôle de stabilité en appuyant sur le bouton pendant plus de 3 secondes.
Comparativement à certains nouveau VÉ qui cachent cette fonctionnalité dans un sous-menu à l’écran, la présence d’un bouton physique s’avère plus pratique lorsqu’il est nécessaire de désengager le système rapidement.
Conclusion
Si j’avais à résumer ce véhicule en quelques mots, je dirais :
- Curiosité
- Simplicité;
- Efficacité;
- Plaisir urbain.
Pour quiconque recherche un VÉ économique et qui n’a pas besoin de parcourir de grandes distances, la Mitsubishi i-MiEV est indéniablement une solution pratique en ville et amusante à conduire.
Jean Forget
vepassion.com

Sources :
https://www.electricdreammachine.com.au/imiev-battery-upgrade