Changements climatiques = foutaise? Qu’est-ce que ça prend pour comprendre?
Depuis peu, la communauté scientifique multiplie ses cris d’alarme à propos des dangers des changements climatiques. Pourtant la question environnementale ne semble pas être la priorité des politiciens, du monde des affaires et de la population en général. Toutefois, notre survie en tant que civilisation ne devrait-elle pas être notre principale préoccupation?
Pour certains, l’électrification des transports semble être une solution pour réduire notre production de gaz à effet de serre (GES), alors qu’on entend à gauche et à droite que la voiture électrique est aussi polluante que la voiture à combustion interne… qui dit vrai?
1 ou 2 degrés de plus sur la planète, cela change quoi? Quelles sont les solutions? Avons-nous plus à perdre à remettre en question nos systèmes de société que de maintenir le statu quo?
Voilà quelques questions que je vais aborder dans cette nouvelle série d’articles.
1ère partie – Le constat
Le GIEC
Lundi le 8 octobre 2018, le GIEC lançait un cri d’alarme à propos du réchauffement climatique « Il y a encore un espoir de sauver le monde tel que nous le connaissons. Mais pour cela, il faut passer par un changement radical et urgent de nos modes de vie. » Voilà ce qui est indiqué dans le rapport de 400 pages publié lundi, qui cite près de 6 000 sources scientifiques. Le rapport précise qu’il faut diminuer nos GES de 45% avant 2030 par rapport à 2010, alors qu’ils n’ont cessé d’augmenter depuis. Mais au fait, qu’est-ce que le GIEC?
GIEC est l’acronyme pour « Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat » et en anglais IPCC pour « Intergovernmental Panel on Climate Change ». Ouvert à tous les pays membres de l’ONU, le GIEC qui compte présentement 195 pays membres, a été créé en 1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes et leurs répercussions potentielles.
Pourtant le message ne passe pas et ce, malgré plusieurs rapports du GIEC, d’excellents films tels que « Home » de Yann Arthus-Bertrand (cliquez pour visionner) , « Une vérité qui dérange » de Al Gore (cliquez pour bande annonce), et sa suite 10 ans plus tard : « Une suite qui dérange : Le temps de l’action (bande annonce)« , des sommets tels que Kyoto, Copenhague, Paris, et d’innombrable publications en la matière.
Il semblerait que nos politiciens et une grande partie de la population ont des questions plus importantes à régler, tel que l’élargissement des autoroutes, l’ajout d’un pont, l’économie, le commerce, les plans de retraite et j’en passe.
Le téléroman de la vie
Caricature YGreck, journal de Montréal, 9 sept 2017
Voici maintenant une petite histoire qui dépeint la situation actuelle où l’on retrouve la communauté scientifique (le docteur) et le reste de la société (le patient).
(Le docteur) J’ai le regret de vous annoncer que vous êtes atteint d’un cancer, j’estime votre espérance de vie à quelques années tout au plus, si vous ne changez rien de vos mauvaises habitudes. Toutefois une rémission serait possible, mais pour y parvenir vous devrez changer radicalement votre alimentation et vos façons de faire, tant au travail que dans votre vie de tous les jours.
(Le patient) Cela n’est pas possible docteur, j’occupe un poste très important et je compte sur ce revenu. Je ne peux changer mes habitudes car je dois préparer ma retraite prévue dans 20 ans! De plus, j’ai une famille qui comptera encore sur moi durant de nombreuses années, alors pas question de changer mes habitudes, j’ai trop à faire.
(Le docteur) Puis-je vous rappeler que vous ne disposez plus de 20 années devant vous.
(Le patient) Si vous insistez, je pourrais peut-être faire un don à une société de recherche sur le cancer, afin qu’elle puisse trouver une solution miracle pour me guérir. Voilà le plus que je peux faire, car je ne souhaite pas me placer dans une situation qui pourrait me désavantager comparativement aux autres ou pire encore, me faire perdre mon confort actuel si chèrement acquis.
(Le patient) Au fait docteur, êtes-vous certain de votre diagnostic? Mon voisin me dit qu’il a vu sur internet que les diagnostics de cancer ne sont pas toujours exacts, alors puisque je doute sérieusement des preuves que vous avancez, je vais donc attendre encore pour voir si je vais réellement mourir. Je déciderai alors quoi faire ou mieux encore, les autres auront peut-être trouvé une solution pour moi.
Ce scénario vous parait ridicule, c’est pourtant le comportement qu’adoptent plusieurs dirigeants et notre société moderne.
Les GES
D’origine naturelle au départ, les GES contribuent à l’effet de serre, un phénomène indispensable à la vie sur Terre, qui permet de retenir un certain niveau de chaleur. Sans les GES, la température moyenne de la Terre qui est à 15°C serait plutôt à -18°C alors qu’elle est à -50°C sur Mars, une planète où l’effet de serre est absent.
Les GES servent à la fois de bouclier poreux pour nous protéger d’un certain rayonnement solaire tout en laissant évacuer une certaine quantité de chaleur. Sans GES, il n’y a pas d’écran solaire et peu de rétention de chaleur. En quantité excédentaire, les GES retiennent trop de chaleur. La survie dépend donc de l’équilibre.
Les GES sont constitués principalement de :
- vapeur d’eau (H2O);
- dioxyde de carbone (CO2);
- méthane (CH4);
- oxyde nitreux (N2O); et
- ozone (O3).
Toutefois, depuis la révolution industrielle des années 1850, les activités humaines n’ont cessé de produire des GES, pour atteindre des niveaux sans précédent depuis au moins 800 000 ans. Un record ultime a été établi en 2017.
Les avertissements
La vie ne cesse de nous servir des avertissements concernant les risques associés à nos pratiques modernes et aux changements climatiques, en voici seulement quelques-uns :
Depuis quelques décennies, le sud des États-Unis connaît une augmentation des feux de forêts dévastateurs, qui non seulement détruisent tout sur leurs passages mais rendent l’air toxique pour les municipalités avoisinantes. Alors qu’un de ces feux a récemment fait rage en Californie (photo ci-contre), il a été démontré que les changements climatiques sont en cause.
Imaginez ce scénario chez vous…
Dans le graphique ci-contre on peut constater l’augmentation de l’incidence des feux dans le sud des États-Unis.
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l’ONU, 2015, 2016 et 2017 auraient été les années les plus chaudes jamais enregistrées et le rythme du réchauffement constaté ces trois dernières années est exceptionnel.
Le réchauffement climatique cause également la hausse des températures des océans, qui accélère la fonte des glaciers, et par conséquent hausse le niveau de la mer. Selon Al Gore et différents modèles scientifiques, la fonte des glaces au Groenland serait suffisante à elle seule pour élever le niveau des océans de plus de 20 pieds ce qui veut dire la disparition de nombreuses villes du globe et des centaines de millions de réfugiés. Si rien ne change, toutes ces masses de glace vont finir par fondre.
Le glacier Columbia en Alaska s’est retiré de 6.5 km (4 miles) entre 2009 (à gauche) et 2015 (à droite)
Si rien n’est fait, la hausse de la température de l’eau modifiera les courants marins et augmentera le taux d’humidité, qui combiné aux vents moins froids en provenance des pôles, se traduira par des précipitations plus intenses par endroit et des périodes de sécheresse plus accentuées. Un climat qui pourrait favoriser davantage l’apparition ou l’intensité de tornade et de typhon ainsi que l’éclosion de maladies.
Photo de l’ouragan Katrina dans le Golf du Mexique en 2005 (à gauche) et la Nouvelle Orléans en Louisiane inondée par la suite (à droite)
Mais le réchauffement des océans n’est pas le seul problème. L’augmentation des GES contribue également à l’acidification des océans. Combinée à la pollution de l’eau et des désastres écologiques occasionnés par l’humain, notre civilisation moderne est en train d’exterminer la vie dans les océans, qui constitue le plus grand poumon de la terre (effectivement, les océans filtrent davantage l’air que les forêts).
Rarement considérés dans les modèles de calcul, les coûts environnementaux des désastres écologiques reliés au pétrole hypothèquent notre avenir. En effectuant une recherche sur Google avec les termes « déversements pétrole » ou « fuite hydrocarbure » vous trouverez plus d’un million d’articles. En voici quelques uns :
Ci-haut, l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon en avril 2010. Située dans le golf du Mexique et exploitée par l’entreprise britannique BP, elle fut à l’origine d’une fuite qui provoquera le plus important déversement de pétrole dans l’eau de l’histoire. Bien qu’il soit impossible d’estimer avec précision la fuite, 20,000 barils par jour pendant près de 3 mois auraient pu s’y échapper pour former une nappe de plus de 20,000 km carré.
Janvier 2018, un pétrolier iranien fait naufrage en mer de Chine orientale. L’incident génère en surface quatre nappes d’hydrocarbures mesurant au total près de 101 km², une superficie comparable à la ville de Paris. Le Sanchi, qui transportait 136,000 tonnes de condensats, des hydrocarbures légers, a sombré après avoir brûlé pendant une semaine à la suite d’une collision avec un cargo à environ 300 kilomètres à l’est de Shanghai.
Novembre 2018, 250 000 litres de pétrole se sont déversés en mer près de la plateforme flottante SeaRose. Le plus important déversement de pétrole de l’histoire de Terre-Neuve-et-Labrador sera impossible à nettoyer, affirme l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers.
Avec les changements climatiques, la faune n’est pas épargnée. Avec une hausse de 4.5 degrés, 48% des espèces vivantes pourraient disparaître en raison des changements soudains de l’écosystème.
Au niveau de l’agriculture, la hausse des températures combinée aux déséquilibres météorologiques, ont déjà commencé à favoriser l’apparition d’insectes nuisibles et une réduction de la qualité des récoltes et par conséquent une diminution de la capacité à nourrir la population.
La qualité de l’air
Malheureusement, l’émission des GES n’est pas la seule résultante du transport et de nos activités industrielles, s’ajoute à la problématique, la question du smog et de la qualité de l’air.
Le terme « Smog » serait apparu entre les années 1890 et 1910 et serait une contraction de « Smoke » et « Fog » (fumée et brouillard). Le smog est une brume jaunâtre, constituée d’un mélange de polluants de particules fines et d’ozone. Les particules fines originent principalement des sources de combustion telles que les rejets de l’industrie, des moteurs à combustion, des feux de forêts et l’utilisation des foyers dans les habitations.
Voici un comparatif dans la ville de Québec, QC de la formation de smog. Au centre lors de bonne condition de la qualité de l’air, à gauche en période de smog estival (10 sept 2002) et à droite en période de smog hivernale (2 fév 2005).
A noter qu’en période hivernal selon météomédia, pour la ville de Québec QC et plusieurs autres villes du Québec, le smog serait principalement attribuable à l’émission de particules fines, provenant du chauffage au bois, une pratique uniquement pour le plaisir de ses adeptes, puisque le chauffage électrique non polluant est déjà disponible dans l’ensemble des foyers.
Là où la quantité d’usines polluantes et de véhicules diesels est plus élevée, le smog est davantage dévastateur sur la qualité de l’air et la santé de ses habitants. En mai 2018, un communiqué de presse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mentionnait que « 9 personnes sur 10 respirent un air contenant des niveaux élevés de polluants. Les dernières estimations révèlent que 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air ambiant (extérieur) et à cause de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations« .
Voici la répartition mondiale des décès :
Ainsi, les particules fines contenues dans l’air pollué pénètrent profondément dans les poumons et le système cardiovasculaire, et causent les affections mortelles suivantes :
- 20% d’accidents vasculaires cérébraux (AVC);
- 34% de cardiopathies ischémiques (maladies coronariennes);
- 7% de cancers du poumon;
- 19% de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO); et
- 21% de pneumonie.
Photo Beijing en Chine, durant un des nombreux épisodes de smog.
Les conséquences
Bien qu’il soit difficile de chiffrer avec exactitude l’impact des réchauffements climatiques, les différentes études prévoient que l’augmentation de la température moyenne de 1.5°C à 2°C occasionnera des changements majeurs sur la planète et qu’un simple écart de 0.5°C pourrait faire une énorme différence. Ainsi les conséquences d’une augmentation de la température se résument comme suit :
- Augmentation des vagues de chaleur;
- Diminution de la disponibilité de l’eau potable;
- Augmentation des précipitations intenses par moment;
- Augmentation des sècheresses par moment;
- Diminution des récoltes;
- Diminution de la faune;
- Réduction des glaciers;
- Augmentation du niveau des océans;
- Blanchiment des coraux; et
- Détérioration de notre habitat.
Pour les sceptiques, il faut savoir que le climat ne change pas de manière linéaire puisque les variations peuvent être soient à la hausse ou à la baisse d’une année à l’autre. Les saisons peuvent paraître plus chaudes ou plus froides que les précédentes. Toutefois, sur une longue période, il existe une tendance à la hausse qui est indéniable. (on pourrait dire la même chose des prix de l’essence à la pompe en Amérique)
Ci-contre, les anomalies observées de températures moyennes en surface, combinant les terres émergées et les océans, de 1850 à 2012 comparativement à la période de référence de 1961 @ 1990.
Voilà donc un portrait peu glorieux des succès de notre société moderne. Nous sommes présentement les contemporains de notre propre extinction et nous nous contentons d’en être simplement les spectateurs.
Malgré cela, il y a encore ceux qui doutent ou qui pensent qu’il n’y a pas de problème, que le problème se règlera tout seul ou qu’il n’y a rien à faire…
A ceux-ci je dirais : « Si vous ne faites rien et que vous avez tort, quelles seraient les conséquences? Est-ce un risque acceptable? Pour ma part déménager sur Mars (photo ci-contre) ne semble pas très attirant. »
Il faut se rappeler qu’il est beaucoup plus facile de détruire que de construire. Quoi qu’il arrive, notre planète poursuivra son chemin avec ou sans humains.
Alors qu’est-ce que ça prend pour comprendre?
Dans un prochain article, la voiture électrique et l’environnement.
Sources
GIEC
Communiqué de presse du GIEC du 8 oct 2018 (anglais)
https://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml
https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d’experts_intergouvernemental_sur_l’%C3%A9volution_du_climat
FILMS
Home : http://www.yannarthusbertrand.org/fr/films-tv/home
Une vérité qui dérange : planête en détresse
Une suite qui dérange : le temps de l’action
GES
https://www.faisonslepoureux.gouv.qc.ca/fr/les-changements-climatiques
http://kidiscience.cafe-sciences.org/articles/le-rechauffement-climatique-cest-quoi/
https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/syr/SYR_AR5_FINAL_full_wcover.pdf
https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg1/WG1AR5_SummaryVolume_FINAL_FRENCH.pdf
https://www.meteomedia.com/nouvelles/articles/rapport-sur-le-climat–une-gifle-planetaire/114752
FEUX ET CHALEUR
https://calmatters.org/articles/california-wildfires-statistics-tracker/#California-on-fire
http://www.climatecentral.org/news/report-the-age-of-western-wildfires-14873
GLACIERS
https://newatlas.com/before-after-photos-glaciers-climate-change/49143/
OCÉANS
https://en.wikipedia.org/wiki/Hurricane_Katrina
http://www.laterredufutur.com/accueil/le-veritable-poumon-de-la-terre-cest-locean/
https://www.hakaimagazine.com/news/deepwater-horizons-growing-death-toll/
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=1087
FAUNE
AGRICULTURE
http://www.prcmarine.org/fr/le-changement-climatique-va-engendrer-maladies-et-reduction-des-recoltes
https://fascinationhub.wordpress.com/2016/01/09/bangladesh-and-my-solution-to-climate-change/
POLLUTION AIR ET DÉCES
https://en.wikipedia.org/wiki/Smog
http://www.monclimatmasante.qc.ca/smog-et-particules.aspx
http://www.environnement.gouv.qc.ca/air/info-smog/
http://www.who.int/phe/infographics/air-pollution/fr/
LES CONSÉQUENCES
https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg1/WG1AR5_SummaryVolume_FINAL_FRENCH.pdf
https://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=6880
Les GES ne sont en rien responsables du climat. Ils sont surtout reliés à la pollution.
Le pompage des liquides sous terre est responsable des changements climatiques.
La chaleur du centre de la terre rencontre de moins en moins de barrières.
Bien des gens savent ce fait maintenant et privilégient les actions en surface, comme les
sables bitumineux.
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Voilà une déclaration assez surprenante qui contredit la communauté scientifique. Je vous inviterais à prendre le temps de lire le dernier rapport du GIEC. Au fait, êtes-vous appuyé par l’industrie pétrolière?
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Je sais. Je suis à contre-courant. Il semble que personne, officiellement, n’endosse ma
position. Le temps le dira.On constatera, possiblement trop tard, que s’occuper de GES
n’était pas la solution.La planète va continuer son réchauffement et sa production en
série de catastrophes.
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Quelques précisions ici. Il faut dire que la découverte est relativement récente. En 2010, j’ai établi, preuves à l’appui, que la terre émet naturellement de la chaleur. Considérant la planète globalement, j’ai conclu que cette chaleur accrue est responsable du climat actuel.
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Vous énumérez les gaz à effet de serre dont les principaux : vapeur d’eau et CO2 mais vous omettez d’indiquer leur % dans le total des GES, ainsi que le % de CO2 dans la totalité des gaz constituant notre atmosphère?
Pourriez-vous nous indiquer ces % ?
Merci
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Malheureusement, je n’ai pas conservé mes notes pour cet article, qui de toute façon vont évoluer dans le temps. Mon intention était de donner une idée générale pour sensibiliser les lecteurs.
Je suis convaincu que vous pourriez trouver cette information pour une période précise sur le web sans trop de difficulté.
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